Pichet à secret en céramique n°11
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Inspiré d’une tradition potière aussi malicieuse que virtuose, ce pichet à secret a été réalisé pour la première fois dans les années 1950, dans le cadre d’un concours organisé par des céramistes désireux de repousser les limites de leur art.
L’idée : créer un pichet ajouré — donc en apparence inutilisable — capable pourtant de verser eau ou vin sans la moindre éclaboussure.
Chaque pièce est fabriquée à la main, selon un procédé exigeant, dans l’atelier de la Faïencerie Française, à Malicorne-sur-Sarthe, terre de faïence et de grès depuis le XVIIIe siècle. Riche en argile, la terre de cette région est dotée d’une grande souplesse, qui permet de réaliser des objets d’une grande finesse.
Inventé des siècles plus tôt, au Moyen Âge, le pichet à secret (ou pichet trompeur) ne se vide pas comme un pichet ordinaire. Pour en boire le contenu, il faut aspirer par l’un des petits goulots percés sur le rebord du col. Ce rebord est en réalité un bourrelet creux, relié à l’anse — elle aussi creuse — qui descend jusqu’au fond du pichet, où elle s’ouvre discrètement.
Faïencerie française, Céramiste
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